E:19091114
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FOUESNANT
DÉCOUVERTE D'UN CADAVRE
Est-ce un suicide ?
Dimanche dernier, 14 courant, vers quatre heures et demie du soir, en passant sur la grève de Coat-Cloarec, en face du village de ce nom, Marie-Jeanne Lalaison, ménagère au lieu de Kersinaou, fut fort surprise d'apercevoir flottant sur l'eau un cadavre qu'elle crut être celui d'un enfant ou d'une femme. Elle courut aussitôt faire part de sa lugubre découverte, au village de Coat-Cloarec. La fermière ainsi que M. Le Noach de Kerham qui s'y trouvait, et M. Alain Bourbigot, rencontré en cours de route, se rendirent avec elle à la grève. Se déshabillant en partie, M. Le Noach pénétra jusqu'à la poitrine dans l'eau et réussit à saisir le cadavre et à le ramener sur la grève. Le cadavre fut aussitôt identifié et reconnu pour être celui de Marie Bernard, âgée de 21 ans, domestique au village de Kervéguen, chez Mme Morpain.
La noyée ne portait aucune trace de blessures, aussi on ne pouvait dire si cette jeune fille était tombée accidentellement à la mer ou si elle s'y était jetée volontairement. Marie Bernard était d'un naturel très gai. Aussi ne peut-on s'expliquer cette mort. Cependant Mme Morpain pense qu'on se trouve en présence d'un suicide ; sa servante était orpheline de père et mère et native de Saint-Yvi. Le sable est dur et la pente de la grève très douce à l'endroit où la victime et ses sabots ont été découverts.
source L'ouest-Eclair du 18 novembre 1909