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Audience du 23 octobre | Audience du 23 octobre | ||
3e Affaire. — Coups mortels. — Dans la soirée du 21 septembre 1907, M. Noël, cultivateur à Kerempage, en Saint-Yvi, ayant terminé, vers dix heures, les travaux de la moisson, un souper copieux réunissait à sa table ses enfants et ses deux journaliers, Laurent Quintin et Vincent Marchand. Le repas s’était prolongé fort avant dans la nuit et les têtes s’étant un peu échauffées, une querelle s’éleva entre les deux journaliers et dégénéra en une rixe au cours de laquelle Marchand fut terrassé par son adversaire. Peu après, Marchand quitta Kerempage, pour s’en aller coucher à son domicile, à Lochou-Kersrat, en La Forêt-Fouesnant. Quintin acheva la nuit à Kerempage, dans un lit situé dans le cellier attenant à la pièce principale de l’habitation. | 3e Affaire. — Coups mortels. — Dans la soirée du 21 septembre 1907, M. Noël ''(Noé)'', cultivateur à Kerempage ''(Kerampage)'', en Saint-Yvi, ayant terminé, vers dix heures, les travaux de la moisson, un souper copieux réunissait à sa table ses enfants et ses deux journaliers, Laurent Quintin et Vincent Marchand. Le repas s’était prolongé fort avant dans la nuit et les têtes s’étant un peu échauffées, une querelle s’éleva entre les deux journaliers et dégénéra en une rixe au cours de laquelle Marchand fut terrassé par son adversaire. Peu après, Marchand quitta Kerempage, pour s’en aller coucher à son domicile, à Lochou-Kersrat, en La Forêt-Fouesnant. Quintin acheva la nuit à Kerempage, dans un lit situé dans le cellier attenant à la pièce principale de l’habitation. | ||
Vers six heures du matin, Marchand revint chez son patron pour y prendre son service ; il y retrouva Quintin et une nouvelle rixe se produisit dans le cellier entre les deux hommes. | Vers six heures du matin, Marchand revint chez son patron pour y prendre son service ; il y retrouva Quintin et une nouvelle rixe se produisit dans le cellier entre les deux hommes. | ||
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Quintin reconnaît les faits qui lui sont imputés ; il prétend seulement avoir été provoqué et affirme n’avoir pas voulu donner la mort à sa victime. | Quintin reconnaît les faits qui lui sont imputés ; il prétend seulement avoir été provoqué et affirme n’avoir pas voulu donner la mort à sa victime. | ||
Il est condamné à huit mois de prison. | Il est condamné à huit mois de prison. | ||
''source L'Union Agricole du Finistère du 25 octobre 1907'' | ''source L'Union Agricole du Finistère du 25 octobre 1907'' |
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ASSISES DU FINISTÈRE
4ème SESSION de 1907
Présidence de M. le conseiller SAVIDAN
Audience du 23 octobre
3e Affaire. — Coups mortels. — Dans la soirée du 21 septembre 1907, M. Noël (Noé), cultivateur à Kerempage (Kerampage), en Saint-Yvi, ayant terminé, vers dix heures, les travaux de la moisson, un souper copieux réunissait à sa table ses enfants et ses deux journaliers, Laurent Quintin et Vincent Marchand. Le repas s’était prolongé fort avant dans la nuit et les têtes s’étant un peu échauffées, une querelle s’éleva entre les deux journaliers et dégénéra en une rixe au cours de laquelle Marchand fut terrassé par son adversaire. Peu après, Marchand quitta Kerempage, pour s’en aller coucher à son domicile, à Lochou-Kersrat, en La Forêt-Fouesnant. Quintin acheva la nuit à Kerempage, dans un lit situé dans le cellier attenant à la pièce principale de l’habitation.
Vers six heures du matin, Marchand revint chez son patron pour y prendre son service ; il y retrouva Quintin et une nouvelle rixe se produisit dans le cellier entre les deux hommes.
Aucun témoignage précis n’a pu être recueilli sur cette scène, mais il résulte clairement des constatations de l’enquête, ainsi que de l’expertise médicale, qu’après avoir échangé avec son adversaire des coups violents, mais sans gravité, Marchand fut terrassé par Quintin qui, le maintenant sur le dos, lui heurta violemment et à diverses reprises la tête contre le sol du cellier, déterminant ainsi une fêlure du crâne et la rupture de l’artère méningée moyenne. Cette dernière lésion devait fatalement amener la mort.
Vers onze heures du matin, en effet, la femme Marchand trouvait, dans un champ situé à 800 mètres de la scène, le corps inanimé de son mari.
Quintin reconnaît les faits qui lui sont imputés ; il prétend seulement avoir été provoqué et affirme n’avoir pas voulu donner la mort à sa victime.
Il est condamné à huit mois de prison.
source L'Union Agricole du Finistère du 25 octobre 1907