« Halte de Saint-Yvi » : différence entre les versions
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La halte ferroviaire de Saint-Yvi est une station située entre les gares de Rosporden et de Quimper qui a existé la première moitié du vingtième siècle sur la ligne de Savenay à Landerneau . Elle a été mise en service le 1er juillet 1905 après une dizaine d' | La halte ferroviaire de Saint-Yvi est une station située entre les gares de Rosporden et de Quimper qui a existé la première moitié du vingtième siècle sur la ligne de Savenay à Landerneau . Elle a été mise en service le 1er juillet 1905 après une dizaine d'années de pourparler entre la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans et les différentes administrations communales et départementales. | ||
'''<big>De la demande à l'ouverture de la station</big>''' ''<big>- Voici quelques articles de journaux relatant les différentes étapes des négociations.</big>'' | '''<big>De la demande à l'ouverture de la station</big>''' <br> | ||
''<big>- Voici quelques articles de journaux relatant les différentes étapes des négociations.</big>'' | |||
Décembre | Décembre 1894 Le Courrier de la Cornouaille | ||
'''Saint-Yvi – ''On demande une gare.''''' – '''Les habitants de Saint-Yvi, nous écrit un de nos amis, voudraient bien avoir une gare.''' '''En effet, on est étonné de voir qu’on multiplie les voies ferrées un peu partout dans le département ; ainsi on vient de faire un tracé de chemin de fer de Pont-l’Abbé au Guilvinec-Pen-Marc’h, tandis que de Quimper à Rosporden, sur un parcours de 6 lieues, il n’y a ni station ni halte entre ces deux villes. Et à peine à un kilomètre de la voie se trouve le bourg de Saint-Yvi, commune de plus de 1,500 habitants.''' | '''Saint-Yvi – ''On demande une gare.''''' – '''Les habitants de Saint-Yvi, nous écrit un de nos amis, voudraient bien avoir une gare.''' '''En effet, on est étonné de voir qu’on multiplie les voies ferrées un peu partout dans le département ; ainsi on vient de faire un tracé de chemin de fer de Pont-l’Abbé au Guilvinec-Pen-Marc’h, tandis que de Quimper à Rosporden, sur un parcours de 6 lieues, il n’y a ni station ni halte entre ces deux villes. Et à peine à un kilomètre de la voie se trouve le bourg de Saint-Yvi, commune de plus de 1,500 habitants.''' | ||
Juillet 1895 Le courrier de Cornouaille | |||
'''Saint-Yvi – ''Une gare. –'' Dans notre numéro du 15 décembre dernier, sous le titre : « On demande une gare à Saint-Yvi ... », nous disions que les habitants de Saint-Yvi désiraient une station, ou au moins une halte desservant leur commune.''' '''Un de nos lecteurs a écrit directement à ce sujet au directeur de la compagnie d’Orléans, à | '''Saint-Yvi – ''Une gare. –'' Dans notre numéro du 15 décembre dernier, sous le titre : « On demande une gare à Saint-Yvi ... », nous disions que les habitants de Saint-Yvi désiraient une station, ou au moins une halte desservant leur commune.''' '''Un de nos lecteurs a écrit directement à ce sujet au directeur de la compagnie d’Orléans, à Paris, et voici la réponse qu’il a reçu :''' <br />'''''»''''' '''Dans une lettre du 19 décembre 1894, vous exprimez le désir qu’une halte soit établie à Saint-Yvi, entre Rosporden et Quimper.''' '''» J’ai l’honneur de vous faire connaître, Monsieur, que notre Compagnie ne considère pas cette création comme devant avoir une influence appréciable sur son trafic. Toutefois, elle serait disposée à accueillir la demande et à proposer l’établissement d’une halte au passage à niveau n° 501, voisin de Saint-Yvi, si les intéressés s’engageaient à verser, avant tout commencement d’exécution, une subvention de 11,600 fr. et sous réserve que notre Compagnie ne serait pas tenue de faire desservir cet arrêt nouveau par plus de deux trains par jour dans chaque sens.''' '''« La halte projetée serait ouverte au service des voyageurs, des bagages et des transports en grande vitesse à l’exception des chevaux et voitures.''' '''» Agréez, etc.''' '''» Le directeur de la compagnie. »''' '''Il appartient maintenant à M. le Maire de Saint-Yvi de faire la demande officielle. Cette halte rendrait les plus grands services à sa commune et nous sommes convaincus qu’il trouvera le meilleur accueil auprès de l’administration et que député et conseiller général lui prêteront leur concours.''' | ||
Août 1899 L'union Agricole du Finistère | |||
'''Conseil Général''' | |||
'''Chemin de fer.– Le projet de création d'une halte à Saint-Yvi, entre Rosporden et Quimper est rejetée par la Cie d'Orléans à moins d'un engagement de la part des intéressés à verser une subvention de 11.600 francs et sous la réserve que l'arrêt nouveau ne serait pas desservi pour plus de deux trains par jour dans les deux sens.''' | |||
Janvier 1902 L’Union Agricole du Finistère | Janvier 1902 L’Union Agricole du Finistère | ||
'''Saint-Yvi – ''Création d’une halte.''''' – '''M. Pichon, sénateur du Finistère, nous prie de publier la lettre suivante qu’il vient de recevoir du ministre des travaux publics :''' ''' | '''Saint-Yvi – ''Création d’une halte.''''' – '''M. Pichon, sénateur du Finistère, nous prie de publier la lettre suivante qu’il vient de recevoir du ministre des travaux publics :''' '''Paris, le 16 janvier 1902.''' '''Monsieur le Sénateur,''' '''Vous avez bien voulu appeler mon attention sur l’intérêt qui s’attache à ce qu’une halte soit établie à Saint-Yvi, entre les stations de Quimper et de Rosporden, sur la ligne de Nantes à Châteaulin.''' '''J’ai l’honneur de vous informer que, par le courrier de ce jour, j’invite la Compagnie d’Orléans à examiner si, en présence des sacrifices pécuniaires que les communes intéressées sont prêtes à s’imposer en vue de la création de la dite halte, il ne lui serait pas possible de revenir sur le refus qu’elle a, jusqu’à présent, opposé, sauf à réduire au strict indispensable les installations de cette halte, de manière à en diminuer la dépense dans une notable proportion.''' '''Dès que les propositions de la Compagnie me seront parvenues, je les examinerai, vous pouvez être assuré, avec le vif désir de pouvoir donner satisfaction aux intérêts dont vous vous êtes fait l’interprète auprès de moi.''' '''Agréez, Monsieur le Sénateur, l’assurance de ma haute considération.''' '''''Le Ministre des Travaux Publics,''''' '''Pierre Baudin.''' | ||
Juin 1902 L’Union Agricole du Finistère | Juin 1902 L’Union Agricole du Finistère | ||
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Avril 1904 L’Union agricole du Finistère | Avril 1904 L’Union agricole du Finistère | ||
'''Conseil général du Finistère 12 avril 1904''' '''''Halte de Saint-Yvi'' – Le président donne connaissance d’un amendement déposé par MM. Hémon et Herland, tendant à ce que le crédit inscrit au budget, à titre de subvention à la commune de Saint-Yvi pour la construction d’une halte, soit portée de 2,200 francs à 3,200 francs.''' '''Renvoyé à la commission des finances.''' '''Construction d’une halte à Saint-Yvi. –''' '''Une subvention de 3,200 francs est accordée à la commune de Saint-Yvi pour la construction de cette halte.''' | '''Conseil général du Finistère 12 avril 1904''' '''''Halte de Saint-Yvi'' – Le président donne connaissance d’un amendement déposé par MM. Hémon et Herland, tendant à ce que le crédit inscrit au budget, à titre de subvention à la commune de Saint-Yvi pour la construction d’une halte, soit portée de 2,200 francs à 3,200 francs.''' '''Renvoyé à la commission des finances.''' '''Construction d’une halte à Saint-Yvi. –''' '''Une subvention de 3,200 francs est accordée à la commune de Saint-Yvi pour la construction de cette halte.''' | ||
13 avril 1904 Le Finistère | |||
'''Au conseil général.''' '''– séance du 12 avril 1904''' | |||
'''''Chemin de fer du Finistère. – Halte de Saint-Yvi. –''''' '''M. le président donne communication d'un amendement, déposé par MM. L. Hémon et Herland, qui tend à porter à 3.200 fr. la subvention départementale de 2 200 fr. allouée pour l'établissement de la halte de Saint-Yvi.''' | |||
'''Le renvoi de l'amendement à la commission des Finances est ordonnée.''' | |||
16 avril 1904 Le Finistère | |||
'''Au conseil général.''' '''– séance du 13 avril 1904''' | |||
'''Cie d'Orléans.''' '''– Halte de Saint-Yvi. –''' | |||
'''Conformément à l'amendement déposé la veille par MM. Hémon et Herland, le conseil élève de 2.200 fr. à 3.200 fr. la subvention allouée aux communes intéressées pour l'établissement de la halte à Saint-Yvi.''' | |||
Avril 1905 Le Finistère | Avril 1905 Le Finistère | ||
'''Saint-Yvi. – ''La halte du chemin de fer.'' – Le projet d’établissement d’une halte à Saint-Yvi a subit des vicissitudes diverses, qui en ont retardé l’exécution de deux ou trois ans.''' '''Mais l’accord s’est fait, l’année dernière, entre la C<sup>ie</sup> d’Orléans, et les communes intéressées, et l’entreprise est est aujourd’hui poussée avec l’activité.''' '''L’emplacement de la nouvelle halte a été choisi à 1 kilomètre du bourg de Saint-Yvi, à l’endroit où le chemin vicinal d’Elliant traverse sous un pont la voie ferrée.''' '''Le gros œuvre est à peu près terminé ; il ne reste plus guère qu’à poser la toiture et à faire les travaux d’aménagement intérieur .''' '''Tout fait prévoir que la halte sera livrée à la circulation des voyageurs au commencement du printemps prochain.''' | '''Saint-Yvi. – ''La halte du chemin de fer.'' – Le projet d’établissement d’une halte à Saint-Yvi a subit des vicissitudes diverses, qui en ont retardé l’exécution de deux ou trois ans.''' '''Mais l’accord s’est fait, l’année dernière, entre la C<sup>ie</sup> d’Orléans, et les communes intéressées, et l’entreprise est est aujourd’hui poussée avec l’activité.''' '''L’emplacement de la nouvelle halte a été choisi à 1 kilomètre du bourg de Saint-Yvi, à l’endroit où le chemin vicinal d’Elliant traverse sous un pont la voie ferrée.''' '''Le gros œuvre est à peu près terminé ; il ne reste plus guère qu’à poser la toiture et à faire les travaux d’aménagement intérieur .''' '''Tout fait prévoir que la halte sera livrée à la circulation des voyageurs au commencement du printemps prochain.''' | ||
13 mai 1905 Le Finistère | |||
'''Cie d'Orléans. – La halte de saint-Yvi.''' | |||
'''Une lettre de Paris nous annonce que la halte de Saint-Yvi, dont la construction est complètement achevée, sera ouverte à l'exploitation le 1er juillet prochain, date de la mise en vigueur du service d'été.''' | |||
28 Juin 1905 L'Action Libérale de Quimper | |||
'''CHEMIN DE FER FRANçAIS''' | |||
'''Le train partant de Quimper à 7h.17 matin et 4 h. 16 soir, et ceux arrivant à Quimper à 6h. 34 matin et 4h. 57 soir desserviront la nouvelle station de Saint-Yvi située entre Quimper et Rosporden.''' | |||
Juillet 1905 La Dépêche de Brest | Juillet 1905 La Dépêche de Brest | ||
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Cette somme sera prélevée sur la réserve … 478f.77 inscrite au budget additionnel de 1904 pour amortissement d’emprunt au crédit foncier, réserve provenant de ce que l’imposition perçue pour gager cet emprunt n’a pas été réduite en même temps que le taux d’intérêt de cet emprunt. | Cette somme sera prélevée sur la réserve … 478f.77 inscrite au budget additionnel de 1904 pour amortissement d’emprunt au crédit foncier, réserve provenant de ce que l’imposition perçue pour gager cet emprunt n’a pas été réduite en même temps que le taux d’intérêt de cet emprunt. | ||
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La halte ferroviaire de Saint-Yvi est une station située entre les gares de Rosporden et de Quimper qui a existé la première moitié du vingtième siècle sur la ligne de Savenay à Landerneau . Elle a été mise en service le 1er juillet 1905 après une dizaine d'années de pourparler entre la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans et les différentes administrations communales et départementales.
De la demande à l'ouverture de la station
- Voici quelques articles de journaux relatant les différentes étapes des négociations.
Décembre 1894 Le Courrier de la Cornouaille
Saint-Yvi – On demande une gare. – Les habitants de Saint-Yvi, nous écrit un de nos amis, voudraient bien avoir une gare. En effet, on est étonné de voir qu’on multiplie les voies ferrées un peu partout dans le département ; ainsi on vient de faire un tracé de chemin de fer de Pont-l’Abbé au Guilvinec-Pen-Marc’h, tandis que de Quimper à Rosporden, sur un parcours de 6 lieues, il n’y a ni station ni halte entre ces deux villes. Et à peine à un kilomètre de la voie se trouve le bourg de Saint-Yvi, commune de plus de 1,500 habitants.
Juillet 1895 Le courrier de Cornouaille
Saint-Yvi – Une gare. – Dans notre numéro du 15 décembre dernier, sous le titre : « On demande une gare à Saint-Yvi ... », nous disions que les habitants de Saint-Yvi désiraient une station, ou au moins une halte desservant leur commune. Un de nos lecteurs a écrit directement à ce sujet au directeur de la compagnie d’Orléans, à Paris, et voici la réponse qu’il a reçu :
» Dans une lettre du 19 décembre 1894, vous exprimez le désir qu’une halte soit établie à Saint-Yvi, entre Rosporden et Quimper. » J’ai l’honneur de vous faire connaître, Monsieur, que notre Compagnie ne considère pas cette création comme devant avoir une influence appréciable sur son trafic. Toutefois, elle serait disposée à accueillir la demande et à proposer l’établissement d’une halte au passage à niveau n° 501, voisin de Saint-Yvi, si les intéressés s’engageaient à verser, avant tout commencement d’exécution, une subvention de 11,600 fr. et sous réserve que notre Compagnie ne serait pas tenue de faire desservir cet arrêt nouveau par plus de deux trains par jour dans chaque sens. « La halte projetée serait ouverte au service des voyageurs, des bagages et des transports en grande vitesse à l’exception des chevaux et voitures. » Agréez, etc. » Le directeur de la compagnie. » Il appartient maintenant à M. le Maire de Saint-Yvi de faire la demande officielle. Cette halte rendrait les plus grands services à sa commune et nous sommes convaincus qu’il trouvera le meilleur accueil auprès de l’administration et que député et conseiller général lui prêteront leur concours.
Août 1899 L'union Agricole du Finistère
Conseil Général
Chemin de fer.– Le projet de création d'une halte à Saint-Yvi, entre Rosporden et Quimper est rejetée par la Cie d'Orléans à moins d'un engagement de la part des intéressés à verser une subvention de 11.600 francs et sous la réserve que l'arrêt nouveau ne serait pas desservi pour plus de deux trains par jour dans les deux sens.
Janvier 1902 L’Union Agricole du Finistère
Saint-Yvi – Création d’une halte. – M. Pichon, sénateur du Finistère, nous prie de publier la lettre suivante qu’il vient de recevoir du ministre des travaux publics : Paris, le 16 janvier 1902. Monsieur le Sénateur, Vous avez bien voulu appeler mon attention sur l’intérêt qui s’attache à ce qu’une halte soit établie à Saint-Yvi, entre les stations de Quimper et de Rosporden, sur la ligne de Nantes à Châteaulin. J’ai l’honneur de vous informer que, par le courrier de ce jour, j’invite la Compagnie d’Orléans à examiner si, en présence des sacrifices pécuniaires que les communes intéressées sont prêtes à s’imposer en vue de la création de la dite halte, il ne lui serait pas possible de revenir sur le refus qu’elle a, jusqu’à présent, opposé, sauf à réduire au strict indispensable les installations de cette halte, de manière à en diminuer la dépense dans une notable proportion. Dès que les propositions de la Compagnie me seront parvenues, je les examinerai, vous pouvez être assuré, avec le vif désir de pouvoir donner satisfaction aux intérêts dont vous vous êtes fait l’interprète auprès de moi. Agréez, Monsieur le Sénateur, l’assurance de ma haute considération. Le Ministre des Travaux Publics, Pierre Baudin.
Juin 1902 L’Union Agricole du Finistère
Saint-Yvi – Création d’une halte. – M. Pichon, sénateur du Finistère, nous communique, avec prière d’insérer, la lettre suivante que vient de lui adresser la Ministère des Travaux publics : Paris, le 14 juin 1902. Monsieur le sénateur, A la suite des démarches que vous avez bien voulu faire auprès de moi pour appuyer les demandes tendant à obtenir la création d’une halte à Saint-Yvi entre Rosporden et Quimper, j’ai invité la Compagnie d’Orléans à examiner s’il ne lui serait pas possible de diminuer la part contributive qu’elle réclame à la commune dans les dépenses d’établissement de cette halte. La compagnie vient de me faire connaître qu’après un nouvel examen de la question et en réduisant les installations au strict nécessaire, elle serait disposée à soumettre à mon approbation le projet de la dite halte, si les intéressés acceptaient les conditions suivantes : 1° Versement dans la caisse de la compagnie avant tout commencement d’exécution d’une somme de 7,500 francs ; 2° la halte projetée ne serait ouverte qu’au service des voyageurs, bagages, chiens et colis postaux ; 3° Les voyageurs munis de bagages seraient tenus de donner leur concours à l’agent de la Compagnie pour le pesage, le chargement ou le déchargement de leurs colis ; 4° La Compagnie ne pourrait être tenue de faire desservir cette halte par plus de deux trains par jour dans chaque sens ; J’ai, par l’intermédiaire de M. le Préfet du Finistère, invité les communes intéressées et le Conseil général qui ont formulé des offres de concours à me faire connaître s’ils acceptent les propositions de la Compagnie. Je m’empresse de vous informer de cette situation. Agréez, M. le Sénateur, l’assurance de ma haute considération. Le Ministre des Travaux publics, MARUEJOULS.
Juin 1902 La Dépêche de Brest La dépêche de Brest reproduit en juin 1902 la lettre du ministre en y ajoutant des commentaires.
Saint-Yvi Création d’une halte. – Notre confrère l’Union agricole et maritime de Quimperlé, a publié, relativement à cette nouvelle halte, une lettre de M. le ministre des travaux publics à M. Pichon, sénateur, que nous reproduisons ci-après : « lettre du ministre voir ci-dessus » Pour en comprendre l’intérêt, il faut savoir que le ministre des travaux publics ne se croit pas autorisé par la législation à exiger des compagnies la création de nouvelles haltes et sattions et que celles-ci en profitent pour mettre comme condition préalable à l’ouverture de tout nouveau point d’arrêt, le paiement par les intéressés de tout ou partie des frais de premier établissement. Quoiqu’il en soit, la halte de Saint-Yvi était réclamée depuis plusieurs années par les communes intéressées et par le conseil général, et la compagnie d’Orléans réclamait pour son exécution le versement préalable d’une subvention de 10,000 fr. qu’il était manifestement impossible de réaliser par l’effort local, lorsque notre dévoué sénateur, M. Louis Pichon, reprit la question à la demande du maire de Saint-Yvi et d’accord avec les représentants autorisés de la circonscription et du canton, MM. Hémon, député, et le docteur Herland, conseiller général. Grâce à ses efforts et à ses démarches, tant auprès du ministre des travaux publics qu’auprès de la compagnie, celle-ci caonsent à abaisser de 10,000 fr. à 7,500 fr. la subvention demandée. Sur cette dernière somme, 5,500 francs sont déjà votés par les communes d’Elliant et de Saint-Yvi. Le conseil général allouera vraisemblablement 1,500 fr. au minimum. Il ne resterait donc plus à trouver que 500 fr. au maximum. On peut donc dire que la question est résolue. – Aussi les intéressés ont-ils accueilli la nouvelle avec la plus grande et légitime satisfaction.
21 août 1902 L’union agricole du Finistère Délibération du Conseil général du 21 août 1902
La Halte de Saint-Yvi – La compagnie d’Orléans est disposée à soumettre à l’approbation ministérielle un projet de halte à Saint-Yvi, à la condition que les communes intéressées lui versent une somme de 7,500 fr. comme part contribuable. Le conseil municipal de Saint-Yvi a déjà voté dans ce but une subvention de 3,300 fr. et la commune d’Elliant s’est engagée à fournir une contribution de 2,000 fr. Le conseil général vote le complément, soit 2,200 francs. M. de Servigny demande qu’on apporte moins de lenteur que d’habitude à la construction de cette halte. M. Hémon dit qu’il tient à rassurer M. de Servigny sur ce point. Il s’est entendu en effet, avec le directeur de la compagnie, qui lui a promis de faire diligence dès que la somme réclamée sera parfaite. Février 1904 Le Finistère Les chemins de fer dans le Finistère. – La halte de Saint-yvi. D’après une information qui nous parvient à la dernière heure, la Cie d’Orléans vient enfin de donner une conclusion aux négociations qui duraient depuis trois ou quatre ans, au sujet de l’établissement d’une halte à Saint-Yvi, entre Rosporden et Quimper. Les propositions faites à la Compagnie par les communes intéressées sont acceptées, et rien ne parait plus s’opposer à ce que le projet entre bientôt dans la période d’exécution. Nous nous proposons de revenir prochainement sur cette question.
Février 1904 L’Union agricole du Finistère
Chemin de fer d’Orléans (ligne Landerneau à Nantes) MM. les membres de la délagation du Sud-Finistère ont été reçus jeudi 28 janvier par M. le Directeur de la Compagnie des chemins de fer d’Orléans, auquel ils ont exposé leurs doléances et leurs revendications. Ils ont été présentés par M. Delobeau, sénateur, accompagné de MM. De Cuverville et Gassis, sénateurs et de M. Hémon, député. S’étaient fait excuser : MM. De Chamaillard, sénateur ; de Kerjégu, Isnard et de Mun, députés. … M. Hémon a profité aussi de cette audience pour rappeler qu’il n’a pas encore été donné suite à l’installation de la halte de Saint-Yvi le désaccord n’était pas encore tranché entre les communes intéressées et la compagnie au sujet de l’emplacement de cette halte. …
Avril 1904 L’Union agricole du Finistère
Conseil général du Finistère 12 avril 1904 Halte de Saint-Yvi – Le président donne connaissance d’un amendement déposé par MM. Hémon et Herland, tendant à ce que le crédit inscrit au budget, à titre de subvention à la commune de Saint-Yvi pour la construction d’une halte, soit portée de 2,200 francs à 3,200 francs. Renvoyé à la commission des finances. Construction d’une halte à Saint-Yvi. – Une subvention de 3,200 francs est accordée à la commune de Saint-Yvi pour la construction de cette halte.
13 avril 1904 Le Finistère
Au conseil général. – séance du 12 avril 1904
Chemin de fer du Finistère. – Halte de Saint-Yvi. – M. le président donne communication d'un amendement, déposé par MM. L. Hémon et Herland, qui tend à porter à 3.200 fr. la subvention départementale de 2 200 fr. allouée pour l'établissement de la halte de Saint-Yvi.
Le renvoi de l'amendement à la commission des Finances est ordonnée.
16 avril 1904 Le Finistère
Au conseil général. – séance du 13 avril 1904
Cie d'Orléans. – Halte de Saint-Yvi. –
Conformément à l'amendement déposé la veille par MM. Hémon et Herland, le conseil élève de 2.200 fr. à 3.200 fr. la subvention allouée aux communes intéressées pour l'établissement de la halte à Saint-Yvi.
Avril 1905 Le Finistère
Saint-Yvi. – La halte du chemin de fer. – Le projet d’établissement d’une halte à Saint-Yvi a subit des vicissitudes diverses, qui en ont retardé l’exécution de deux ou trois ans. Mais l’accord s’est fait, l’année dernière, entre la Cie d’Orléans, et les communes intéressées, et l’entreprise est est aujourd’hui poussée avec l’activité. L’emplacement de la nouvelle halte a été choisi à 1 kilomètre du bourg de Saint-Yvi, à l’endroit où le chemin vicinal d’Elliant traverse sous un pont la voie ferrée. Le gros œuvre est à peu près terminé ; il ne reste plus guère qu’à poser la toiture et à faire les travaux d’aménagement intérieur . Tout fait prévoir que la halte sera livrée à la circulation des voyageurs au commencement du printemps prochain.
13 mai 1905 Le Finistère
Cie d'Orléans. – La halte de saint-Yvi.
Une lettre de Paris nous annonce que la halte de Saint-Yvi, dont la construction est complètement achevée, sera ouverte à l'exploitation le 1er juillet prochain, date de la mise en vigueur du service d'été.
28 Juin 1905 L'Action Libérale de Quimper
CHEMIN DE FER FRANçAIS
Le train partant de Quimper à 7h.17 matin et 4 h. 16 soir, et ceux arrivant à Quimper à 6h. 34 matin et 4h. 57 soir desserviront la nouvelle station de Saint-Yvi située entre Quimper et Rosporden.
Juillet 1905 La Dépêche de Brest
Prochaine ouverture de la halte de Saint-Yvi Grace aux efforts persévérants de MM. Pichon, sénateur, et Hémon, député, une halte, établie à saint-Yvi et déservant une partie de la grande commune d’Elliant, coupera bientôt la distance considérable (vingt kilomètres) qui sépare actuellement les gares de Rosporden et de Quimper. Notre dévoué sénateur, M. Pichon, a reçu à ce sujet de M. le directeur de la compagnie d’Orléans la lettre suivante : « Paris, le 10 juin 1905. « Monsieur le sénateur, « j’ai l’honneur de vous faire connaître que la station de Saint-Yvi, située sur la section d’Auray à Landerneau, et à la création de laquelle vous avez bien voulu vous intéresser, sera ouverte, à partir du 1 juillet prochain, au service des voyageurs, des bagages, des chiens accompagnés et des colis postaux. « Veuillez agréer, etc. « Signé : R. Pader. » (Raymond Pader)
- Les débats lors des conseils municipaux de la commune de Saint-Yvi
Session extraordinaire du 12 octobre 1902
L’an mil neuf cent deux, le huit octobre, le conseil municipal de saint-Yvi s’est réuni à la mairie en session extraordinaire, sous la présidence de Mr Cotten jean, Marie.
Étaient présents : Blanchard, Dagorn, Le Meur, Feunteun, Gourmelen Fois, Le Floc’h, Mériadec, Gourmelen Alain, Tirant et Sancéau et Bourbigot.
Absents : Guernalec, Nivinou, Le Gac, Nédélec.
Mr. Dagorn est élu secrétaire.
Mr Le Président expose au conseil que la Compagnie a choisi la maisonnette du Vennec, passage à niveau n° 501 pour l’emplacement de la halte, il invite le conseil à donner son avis sur ce choix.
Mr. Le Meur expose que l’emplacement est on ne peut plus mal choisi. Une halte à cet endroit ne servira pas les intérêts des habitants. On procède au vote et par 7 voix contre 5, le conseil rejette l’emplacement choisi par la compagnie. *
Fait à Saint-Yvi les susdits jour, mois et an et ont signé avec nous les membres présents excepté Tirant et Blanchard qui ont déclaré ne le savoir faire.
Le maire, le secrétaire, les conseillers,
* et demande à l’unanimité qu’elle soit établie 100 m plus bas que le pont du chemin de fer qui coupe la route de Saint-Yvi à Elliant, au lieu dit Ménez rond Kerlotu, plus approché du bourg du bourg de 800 m au moins plus près du bourg que la maisonnette n° 501. les deux communes intéressées y ont une voie d’accès et d’un accès plus facile pour les deux communes, le chemin vicinal y conduisant.
Session du 15 février 1903
Le conseil maintient la décision prise antérieurement relative à l’emplacement de la halte
Session du 9 août 1903
II _ Le président rappelle la décision prise par le conseil dans sa session du extraordinaire du 12 octobre 1902, relative à l’emplacement choisi par la Compagnie d’Orléans pour l’établissement de la halte de Saint-Yvi. Par 7 voix contre 5 cet emplacement fut rejeté.
A cette même session, le conseil émettait un vœu pour que la halte fût établie au lieu dit « Menez Rond Kerlotu », le point 672 km 100 de la ligne de Nantes à Châteaulin.
Par lettre du 19 mars 1903, le Préfet nous avisait que la Compagnie était disposée d’établir la halte au lieu demandé par la Commune pour la somme de 14 700 f ; par nouvelle lettre du 7 août 1903, il nous avise que la Compagnie exige 15 800 frcs. Le Conseil adresse de nouveau un pressent appel à l’administration de la Compagnie d’Orléans pour que la halte soit établie le plus tôt possible à un prix consciencieux, prend l’engagement de contribuer pour un tiers dans la dépense, et émet le vœu que la commune d’Elliant et le département y contribuent pour les deux tiers.
Fait à Saint-Yvi, les susdits jour, mois et an et ont signé avec nous les membres présents excepté Nivinou et le Tirant qui ont déclaré ne le savoir faire.
Session du 29 mai 1904
Le maire expose au conseil que la question de l’emplacement de la halte projetée sur le territoire de la commune est résolue par suite de l’acceptation par la Compagnie d’Orléans d’établir ladite halte au lieu dit « Ménez Rond kerlotu » et que le moment est venu de se préoccuper de la réalisation de la contribution que la commune s’est engagée à fournir pour les travaux d’installation de cette halte.
Cette contribution dont le montant est fixé à 4 266 frcs, se réduit à 3 866 f par suite de l’engagement pris par M. Corbière, propriétaire, de verser à la commune une subvention de 400 frcs pour l’aider à réaliser la somme mise à sa charge.
M. Le Maire propose au conseil de voter un emprunt de 30866 frcs à contracter à la caisse nationales des retraites pour la vieillesse au taux de 3f.85 pour %, et remboursable en 30 ans.
L’annuité d’amortissement à payer chaque année sera de 218f.41 et nécessitera une imposition de 4e 7 dixièmes ectraordianaires.
Le conseil, après avoir délibéré, adopte les proposition de M. Le Maire et vote un emprunt de 3 866frcs à contracter au taux de 3,8 % et remboursable en 30 ans.
Pour assurer l’amortissement de cet emprunt, il vote une imposition extraordinaire de 4e7 à percevoir pendant 30 ans à partir de 1905.
Sur la proposition de M. Le Maire le conseil vote un crédit de 189f.81 pour la payement de la première annuité de l’emprunt de 3 866 que la commune demande à contracter pour le payement de sa contribution dans les dépenses de l’installation de la halte de St Yvi.
Cette somme sera prélevée sur la réserve … 478f.77 inscrite au budget additionnel de 1904 pour amortissement d’emprunt au crédit foncier, réserve provenant de ce que l’imposition perçue pour gager cet emprunt n’a pas été réduite en même temps que le taux d’intérêt de cet emprunt.